Je sais, ce n’est pas moi qui ai inventé le violon à cordes doublées. Mais il se trouve que ce principe, connu des guitares 12 cordes et autres mandolines, fonctionne à merveille sur le Neolin, grâce notamment au timbre et à la réponse particulière, et aux frettes. Pour cette commande, les épaisseurs ont été revues à la hausse et l’angle de cordes légèrement réduit pour éviter un affaissement de la table, le cheviller s’est allongé pour faire de la place non pas pour 8 mécaniques – trop volumineuses et surtout trop lourdes – mais pour 8 chevilles d’accordage à engrenage planétaire.
Le manche contient deux barrettes en carbone, également pour résister à la tension doublée et pour éviter donc la déformation, la touche est légèrement élargie pour faire de la place pour les 8 cordes. Et voilà la bête. Le son est très intéressant: les cordes ne sonnent pas à l’unisson parfaite, mais la hauteur, selon le placement des doigts sur la touche, est très légèrement décalée. Ainsi on entend parfaitement les deux cordes, avec un son puissant, plein d’harmoniques, et qui n’est pas sans rappeller des sonorités orientales.
En jeu pincé, on s’approche évidemment encore bien plus du son de la mandoline qu’avec le Neolin de base.L’heureux propriétaire, Monsieur Patrick Vincent, avait évidemment un peu de mal à appréhender cet instrument qui à tout de même besoin d’une prise en main un peu particulière, mais les petits enregistrements que nous avions fait lors de la séance découverte donnent un bon aperçu des possibiltiés de ce Neolin à part !
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